Tesla est bien connu dans ce que l’on pourrait appeler l’innovation technologique dans l’industrie automobile. L’une de ses créations les plus révolutionnaires est sans conteste l’Autopilote et la fonctionnalité d’autoconduite intégrale (Full Self-Driving, FSD). Bien que largement disponibles aux États-Unis, ces technologies se font encore attendre en Europe. Tesla espère un déploiement complet au premier trimestre 2025, mais pourquoi ce délai ? Je vous propose de revoir ici ce qu’est l’Autopilote de Tesla, ses capacités, ainsi que les contraintes qui empêchent encore son déploiement en Europe.
Qu’est-ce que l’Autopilote Tesla ?
L’Autopilote est une suite de fonctionnalités d’assistance à la conduite développée par Tesla. Il utilise une combinaison de caméras, radars, capteurs ultrasoniques (lorsque la voiture en possède) et un logiciel d’intelligence artificielle pour aider le conducteur dans plusieurs tâches. Contrairement à ce que le terme pourrait suggérer, l’Autopilote ne rend pas encore la voiture totalement autonome, bien que l’objectif à long terme de Tesla soit de parvenir à une conduite entièrement automatisée. Par défaut, toutes les Tesla dispose de l’autopilote (standard) qui est le niveau 2 pour les véhicules autonomes.
Les fonctionnalités de base de l’Autopilote (et quelques options)
Voici quelques-unes des principales fonctionnalités de l’Autopilote Tesla actuellement disponibles :
- Conduite assistée sur (auto)route : La voiture peut maintenir une trajectoire stable et suivre d’autres véhicules à distance sécurisée ;
- Adaptation à la vitesse du trafic : Grâce à son système avancé, l’Autopilote ajuste automatiquement la vitesse du véhicule en fonction des conditions de circulation ;
- Freinage d’urgence : En cas de détection d’obstacles ou de freinage brusque d’un véhicule devant, la Tesla freine automatiquement pour éviter une collision ;
- Changement de voie auto (option : Autopilot amélioré) : La voiture peut changer de voie sur autoroute lorsque le conducteur active le clignotant.
- Navigation assistée (option : Autopilot amélioré) : Le système peut aider le conducteur de la voie d’insertion sur l’autoroute à la voie de décélération.
- Parking automatique (option : Autopilot amélioré) : La voiture peut se garer toute seule, y compris dans des espaces restreints.
Les 2 dernières s’apparentent clairement à ce que l’on appelle le niveau 3 pour les véhicules autonomes.
Autoconduite Intégrale (FSD) : Vers l’autonomie totale ?
Le Full Self-Driving (FSD) ou autoconduite intégrale en français, représente la version avancée de l’Autopilote. Tesla décrit le FSD comme la clé pour atteindre une véritable autonomie de niveau 5. Les véhicules pourraient se déplacer sans aucune intervention humaine, dans n’importe quel environnement, que ce soit en ville, sur autoroute ou en zone rurale. Mais il faut attention au choix des mots. Tesla n’indique pas qu’il va atteindre le niveau 5 (ou en tout cas, pas tout de suite), mais que le FSD est la clé pour l’atteindre. C’est le niveau 4.
Les fonctionnalités du FSD comprennent :
- Navigation entièrement autonome : La voiture pourrait conduire de manière indépendante depuis un point de départ jusqu’à une destination choisie, circulation urbaine.
- Reconnaissance des feux de circulation et des panneaux de signalisation : Le véhicule serait capable de reconnaître et de réagir aux signaux routiers.
- Arrêts et démarrages automatiques : Le FSD permettrait à la Tesla de s’arrêter aux intersections, de céder la priorité et de reprendre sa route.
Pourquoi l’Europe doit-elle attendre ?
Si Tesla a déjà déployé ces fonctionnalités dans certaines régions du monde, notamment aux États-Unis, l’Europe est confrontée à des obstacles particuliers. Voici quelques-unes des principales contraintes qui retardent l’arrivée du FSD en Europe :
Réglementation stricte de l’UE
L’un des principaux freins au déploiement de l’Autopilote et du FSD en Europe est la réglementation. L’Union européenne impose des règles de sécurité strictes concernant les systèmes d’aide à la conduite.
En conséquence, Tesla doit adapter son logiciel pour se conformer aux normes européennes, ce qui prend du temps. Cela signifie que même les véhicules équipés de l’Autopilote en Europe sont souvent moins performants que leurs homologues américains. Selon Tesla, des tests sont actuellement en cours sur nos routes. Cependant, cela prendrait plus de temps que prévu.
Le FSD en 2025
Tesla a exprimé son optimisme quant à un déploiement potentiel du FSD en Europe dès le premier trimestre 2025, sous réserve d’approbations réglementaires. L’entreprise travaille en étroite collaboration avec les autorités européennes pour adapter son système aux exigences locales. Cela pourrait marquer une étape importante vers une mobilité plus autonome en Europe.
En attendant, il reste à espérer que les mises à jour régulières permettront à tous les conducteurs de bénéficier progressivement des avancées technologiques qui feront de la conduite autonome une réalité mondiale.